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le vent nous portera
27 mai 2008

Dans le café de la jeunesse perdue

modiano

L'avis de la Fnac sur "Dans le café de la jeunesse perdue"  de Patrick Modiano Il tisse des phrases reconnaissables entre mille et les assemble en filets romanesques qu’il lance pour retenir le passé dans sa fuite… On ne présente plus Patrick Modiano, qui, depuis 1972 et Les boulevards de ceinture, anime des narrateurs en quête de fantômes de connaissances ou parents dont souvenir s’efface. Le pivot de ce Café de la jeunesse perdue s’appelle Jacqueline, dite Louki. Fille d’une ouvreuse du Moulin Rouge, Louki a profité des absences nocturnes de sa mère pour s’exercer précocement à l’art de la fugue. Fuir par la débauche –suggérée à demi-mot- ou par la drogue, rompre les amarres en changeant d’adresse, d’amour et d’habitudes ; ou en sautant par la fenêtre… Louki est une héroïne modianesque par excellence. L’ayant croisée jadis au café Condé, les trois autres narrateurs de ce roman-chorale traquent cette incarnation de l’insaisissable. Un ex-étudiant anonyme, un détective l’un de ses anciens amants, se révèlent tour à tour au fil de leurs errances…. A l’image de Patrick Modiano : depuis son Pedigree autobiographique, celui-ci semble s’être décidé à livrer les clés de son oeuvre. On les trouve ici dans ses références à la thèse nietzschéenne de l’Eternel retour, et parfois, résumées en une phrase fulgurante lâchée au coeur d’un paragraphe narratif : « Au milieu de toutes les lignes de fuites et des horizons perdus, on aimerait trouver des points de repères ». A sa façon délicate et poétique, Patrick Modiano parvient à fixer l’éphémère, et à établir la cartographie de sa jeunesse engloutie.

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