Alceste - Chambly - 01 2017 - Compagnie vol plané -
J’ai le défaut d’être un peu plus sincère, en cela, qu’il ne faut. » Alceste, « Le Misanthrope » Acte I. Scène 2. v300 Après Le Malade imaginaire et L’Avare, Alexis Moati et Pierre Laneyrie continuent leur exploration des pièces de Molière avec Le Misanthrope, à leur manière interrogative et joyeuse, jouant de la richesse de l’alexandrin tout en déjouant les conventions théâtrales. Alceste est un jeune homme. Ils sont une bande de jeunes gens du même monde qui font leur entrée dans la société. Lui entretient des rapports compliqués avec les autres, le monde, et Célimène à qui il porte un amour paradoxal. Son désir de sincérité et d’absolu l’empêche. Où est alors la liberté ? Pourquoi le point de vue d’Alceste, qui ne se départit jamais d’une attitude acerbe, intéresse-t-il tout le monde ? Imaginons une troupe de théâtre qui monte Le Misanthrope de Molière et endosse jusque dans la dramaturgie le costume et l’âme d’Alceste. Au fur et à mesure de cinq scènes clés de la pièce, les cinq comédiens répondent chacun à leur tour sous forme de partition personnelle aux questions suivantes : « Quelle part d’Alceste est-ce que je porte en moi ? Suis-je toujours sincère ? A quel moment suis-je vrai ? ». Parce qu’évidemment, tous veulent jouer Alceste ! Au-delà de la dénonciation de l’hypocrisie d’une société, Le Misanthrope, qui est aussi la plus belle histoire d’amour écrite par Molière, touche à ce qui relève du « sens de la vie ». Que fait-on du monde qui nous est proposé, que fait-on de nos rêves ? Comment être au monde et fidèle à soi-même ? « Avec de la musique diablement d’aujourd’hui, deux perruques et de simples vêtements de comédiens au travail, la misanthropie d’hier affronte celle d’aujourd’hui. » Alceste au miroir d’eux-mêmes L’Humanité / Jean-Pierre Léonardini « Sitôt le pied dans la salle, un rock électro et des volutes de fumée donnent le ton de la mise en scène de Pierre Laneyrie et d’Alexis Moati. La proximité avec le public est d’ores et déjà établie pour ce Misanthrope 2.0 (dont) la mise en scène exhale paradoxalement l’essence du texte de Jean-Baptiste Poquelin. » La Marseillaise / Philippe Ansellem