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le vent nous portera
15 octobre 2017

Hugo Kant - Point of no return -

hugo kant

Après les superbes opus réalisés par Wax Tailor qui, selon nous, est un peu sur le déclin, Hugo Kant, dans le même registre, est revenu plus bouillant que jamais le 9 juin dernier avec 14 nouveaux titres matérialisés sous l’appellation de « The point of no return ». Quentin Le Roux, alias Hugo Kant, a décidément su tirer parti de ses autres projets lorsqu’il n’était pas encore en solo, menant à maturation les différentes influences travaillées. Sous une houlette electro, jazz, et trip hop, Hugo Kant réussit à tisser une toile dense et solide, où les différents nœuds embarquent l’auditoire aux quatre coins des contemplations. Des envolées hip hop qui donnent le tempo dans une jungle sauvage et obscure comme sur Secret society, les samples envoûtants sont choisis avec justesse. Presque étouffé, le cri précède le frisson, dompté par le fracas des percussions avant qu’un son plus lourd, appuyé par le MC LostPoet assombrisse l’atmosphère (Leave me alone). Seul, on n’a nullement envie de l’être : pourtant lorsqu’on se retrouve perdu dans les bois, In the woods retentit, on sent bien que le personnage a du caractère, happé par les machines qui vous entraînent encore plus loin dans les profondeurs du monde. Car cette chrysalide, elle y est toujours, sans cesse, symbolisée par le retour constant de cette clarinette si chaude, la ‘touch’ d’Hugo Kant. Ce ne sont pas les échos métalliques dressés par les ondes nacrées, presque atmosphériques, de l’artiste que le tableau ne s’ancre dans cette mutation quasi-hybride : entre les sessions acoustiques et les soubresauts de carillons, on frôle l’extase sur Little tale, avant que DR Van Helsing s’imprègne de scratchs teintés de hip hop. Mais ce qui finit par dépayser davantage sera surtout les ponts musicaux vers d’autres cultures, comme l’appel du pied aux sonorités africaines de It’s an african jungle où l’on imagine très bien rencontrer le célèbre serpent, K, ou encore à travers des saveurs sucrées-salées orientales renvoyées Saregana ! Même lorsque les décors changent subitement pour vous proposer des mets à la sauce soja avec les embardées instrumentales et asiatiques de Erhu, la recette d’Hugo Kant se perfectionne ! En suivant les voies tracées de son premier album « I don’t want to be an emperor » (2011) et croisant des grands frères sur la route tels que Chinese Man ou The Herbaliser, le français a su y mettre un peu plus de niaque, de folie et d’intensité afin d’en faire ressortir tous ses traits. Comme avec ses penchants rock bien pesés sur There’s no need to be frightened, où nul doute que nous ne prendrons pas la fuite une fois que les dernières notes auront retenti car l’exploration est loin d’être terminée : des petits coups de funk en compagnie de Astrid Engberg (que l’on connaît à travers The Dafuniks) sur Gold ou sur le plus jazzy The event log avec la participation de Kathrin deBoer (Belleruche), Hugo Kant continue de manier les genres avec aisance.(le musicodrome)

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