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le vent nous portera
17 juillet 2011

La maison bleue

 

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En 1970, Maxime Le Forestier part avec sa sœur direction San Francisco. « C’était un mois particulier, c’était la première fois que j’allais en Amérique et que je traversais la mer » déclare le chanteur. Pendant quelques semaines, l’artiste va séjourner dans une maison située dans le quartier du Castro, repère des gays et des hippies et ancien faubourg mexicain. Dans une maison bleue de style classique victorien, « peuplée de cheveux longs, de grands lits et de musique, peuplée de lumière et peuplée de fous », Maxime Le Forestier va écouter de la musique, partager des moments forts avec des grandes figures du mouvement hippy de l’époque. « J’ai vu des choses très étranges », se rappelle le chanteur. « Je me souviens d’avoir vu Allen Ginsberg (figure emblématique de la beat generation) déguisé en femme, lisant des poèmes en s’accompagnant au violoncelle. Ça m’a frappé ! », confie le musicien, amusé. «Ce quartier était quand même particulier, car il y en avait des dizaines, des communautés comme la nôtre », note-t-il. « On avait l’impression d’être dans une ville de jeunes. Et en France, au début des années 70, c’était impossible de ressentir ça ». Une chanson qui n’était pas destinée à devenir un tube De retour en France, le musicien compose la chanson « San Francisco » en souvenir de ce bon temps passé. A Saint-Ouen, alors que le studio est libre, le chanteur enregistre le titre de manière totalement informel avant de l’envoyer à ces acolytes restés dans la maison bleue. « Les gens de la maison bleue m’avaient envoyé une lettre avec des dessins et je me suis dit que je n’allais pas répondre en anglais, vu que je ne parlais pas un mot », explique Maxime Le Forestier. « Alors j’ai écrit cette chanson, je l’ai mise sur une bande et je leur ai envoyée. Elle n’était pas destinée à être diffusée. » « San Francisco » est donc une chanson enregistrée et diffusée par hasard, qui deviendra en peu de temps un tube. En 1972, l’album Mon frère dans lequel figure le titre, remporte un franc succès et se vend à plus d’un million d’exemplaire. « San Francisco » devient culte, la maison bleue s’inscrit dans la mémoire collective française de la chanson populaire. La maison tombée dans l’oubli renaît de ses cendres Et la maison, elle est un peu tombée dans l’oubli. « Dernière à rester debout », les hippies l’ont peu à peu quitté et les nouveaux propriétaires ont même eu la mauvaise idée de la repeindre en vert. Même Maxime Le Forestier ne se rappelait plus où elle se trouvait : « Tous les amis qui allaient à San Francisco me demandaient où était la maison bleue, je répondais à chaque fois adossée à la colline car je ne me souvenais pas de l’adresse ». Finalement, c’est la maison de disque du chanteur, Universal Music, qui a eu l’initiative de demander aux propriétaires de repeindre la bâtisse en bleu. Le chanteur est venu sur place pour donner le dernier coup de peinture sur la façade, avant d’inaugurer une plaque commémorative. L’évènement a été organisé par le Consulat de France à San Francisco. On pourra maintenant lire sur le fronton de la demeure : « En 1970, Maxime Le Forestier s’est inspiré de cette maison bleue pour l’écriture d’un de ses tout premiers succès, San Francisco », illustré d’une reproduction de la pochette originale de l’album Mon frère.(toute la culture .com)

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