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le vent nous portera
11 novembre 2011

Le perroquet des Batignolles

le perroquet des batignoles

A l’origine, Le Perroquet des Batignolles est un feuilleton radiophonique diffusé sur les ondes de France Inter, à l’été 1997. Aux commandes, un duo que l’on ne présente plus : Michel Boujut – récemment disparu – et Tardi, tous les deux grands cinéphiles et amateurs de romans-feuilletons à l’ancienne. Près de quinze ans plus tard, le Perroquet devient une bande dessinée en cinq volets, adaptée de main de maître par Stanislas, l’un des fondateurs de l’éditeur L’Association. Un dessinateur qui s’est toujours singularisé, au sein de cette maison qui chamboula le paysage de la BD dans les années 1990 et 2000, par un trait d’un grand classicisme et d’une grande lisibilité. Pour ceux qui auraient loupé le début, ou qui auraient tout simplement zappé cette saga pleine d’aventure et de mystères, il n’est pas inutile de rappeler les faits. Tout commence par une succession d’événements inexplicables dont le point commun est la Maison de la radio. C’est d’abord une célèbre cantatrice que l’on retrouve assassinée au lendemain de l’interview qu’elle accorde à Jean-Luc Hees. Puis c’est au tour de la présentatrice de la météo marine d’être agressée à son domicile. Il n’en faut pas plus au petit ami de celle-ci, un certain Oscar Moulinet, pour se lancer dans l’enquête. Son seul indice : une petite boîte à musique en forme de canard dont les deux victimes possédaient un exemplaire. Oscar, preneur de son à la Maison de la radio, va vite découvrir que chacun d’eux recèle une bande magnétique contenant un fragment de message, et que d’autres canards se promènent dans la nature… Stanislas s’est manifestement régalé en adaptant le scénario de Boujut et Tardi. Comme le remarque l’un des personnages, « on dirait une histoire de Tintin ! ». Le Perroquet des Batignolles est un savoureux mélange d’action, de rebondissements en pagaille, de types au passé trouble et de clins d’œil au cinéma comme à l’œuvre d’Hergé. Le tout servi par le trait guilleret de Stanislas à qui Tardi a laissé entière liberté pour s’approprier l’univers du feuilleton, qui est d’ailleurs reprogrammé cet été sur France Inter. Reste une question, posée à la dernière page de l’album comme dans les BD à l’ancienne : « combien de boîtes à musique sont-elles nécessaires pour élucider cette mystérieuse affaire ?(fnac)

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