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le vent nous portera
21 mars 2012

Sporto Kantes 4

 

sporto kantes

Combien de journalistes ont-ils fait tourner en bourrique depuis leurs débuts ? Sont-ils tellement insupportables que plus personne ne veut les rencontrer ? Je ne sais pas pourquoi, mais ils insistent depuis des semaines pour déverser en moi le contenu de leurs cerveaux afin que je restitue leur univers dans un compte-rendu bien senti, un truc entre le gonzo journalisme et, m’expliquent-ils, la page « c’est mon histoire » du magazine Elle. Bon, alors, les garçons, comment vous êtes-vous rencontrés ? Je peine à saisir tous les noms de musiciens, de bars et de salles de concerts qu’ils me jettent en rafales. Nicolas jouait de la basse dans les Wampas, Benjamin était batteurs pour les Moonshiners. Ensemble, ils ont joué dans les torpedo pendant trois ans, Nicolas à la basse et Benjamin au chant. En 1998, c’est de musique électronique, de rap et de sound system dont il s’agit. Nicolas et Benjamin sont vraiment bons copains. Ils ont quatre morceaux le jour où Nicolas rencontre dans la rue un type qui veut les produire. Lorsque sort le disque de Sporto Kantes, tout le monde est étonné. Nicolas et Benjamin les premiers. De là découlent tout un tas d’événements étranges. Ils vendent plein d’albums, partent en tournée, passent à la radio et ne s’adressent pratiquement pas la parole. Ils s’engueulent pendant les interviews, Benjamin refuse de faire les concerts, Nicolas est obligé de partir en tournée avec un autre musiciens. Benjamin : « je trouvais que ce groupe, c’était de l’escroquerie ». Naïvement, je demande : « et vous avez gagné de l’argent ? » Benjamin préfère écrire des chansons, alors il sort deux disques sous le nom de Sportès…A l’époque, en 2006, Nicolas et Benjamin ne se parlent plus du tout, mais le jour des quarante ans de Benjamin, Nicolas l’appelle. Ils se revoient et c’est la révélation. Ensuite, on écoute tous les trois le nouvel album. C’est difficile, parce que Nicolas chante en même temps, mais autre chose. En trois ans ils ont produit soixante-cinq morceaux, mais n’en ont gardé que seize pour l’album. Ils ont des fans, mais ne les fréquentent pas trop. Ils trouvent que je devrais écrire un livre sur eux et que ça casserait sûrement la baraque. Mais ils disent aussi, à propos d’un morceaux qu’ils trouvent un peu chiant et qu’ils ont l’intention d’abréger : « Là, faut couper, c’est comme quand tu fais l’amour et que ça dure trop longtemps, tu finis par t’emmerder. » (Fnac)

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