Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le vent nous portera
9 septembre 2013

Tardi - Cherbourg - 08 2013 -

tardi cherbourg_p

Plus de 200 oeuvres du géant de la bande dessinée Jacques Tardi, peintre de l'horreur de la guerre depuis quarante ans, sont accueillies à la 7e Biennale du 9e Art de Cherbourg, une entorse au peu de goût du père d'«Adèle Blanc-Sec» pour les manifestations officielles. «J'évite tout rapport avec les instances officielles. Ni Dieu, ni maître !», lance l'indomptable Tardi, 66 ans, qui a refusé la Légion d'honneur en janvier. «J'ai finalement accepté de me retrouver à l'Hôtel de Ville de Cherbourg», du 29 juin au 1er septembre, et «je ne le regrette pas, mais j'ai eu d'autres mauvaises expériences», dit-il, clope au bec. Thèmes de prédilection Le musée d'art Thomas-Henry, où se déroule depuis 2002 la Biennale, étant fermé pour rénovation, c'est l'Hôtel de Ville qui accueille l'exposition. Axée sur le rôle des images dans l'oeuvre de cet artiste à l'univers graphique si personnel, elle explore ses thèmes de prédilection: l'Histoire, le fantastique, la littérature et l'espace urbain. De même, «la mission du centenaire de la Première guerre mondiale m'avait commandé une grande fresque de 50 mètres sur le conflit. J'ai accepté mais après l'histoire de la Légion d'honneur, je les ai envoyés bouler... Je ne me voyais pas posant devant, avec des généraux et des ministres», confie à l'AFP l'auteur de «C'était la guerre des tranchées» ou de «Putain de guerre». «J'ai plein d'autres demandes pour le centenaire de 14-18. Si on trouve un hangar en banlieue, je veux bien, mais rien venant des officiels et du pouvoir politique», renchérit le dessinateur, «farouchement attaché à (sa) liberté de pensée et de création». Icône de Cherbourg En revanche, une exposition Tardi sur la Grande Guerre est prévue début 2014 au Festival d'Angoulême qui l'avait couronné en 1985. A Cherbourg, le public découvrira une rétrospective des estampes de Tardi, l'un des premiers auteurs de BD à s'y frotter dans les années 80. On le verra face à l'Histoire, de la Commune à la Grande Guerre, puis dans le monde de l'étrange et du fantastique, enfin dans ses adaptations de romans dont le «Voyage au bout de la nuit» de Céline. Sera aussi présentée une oeuvre originale où se retrouvent les icônes de Cherbourg: la gare transatlantique, un paquebot et... un parapluie. «Stalag, saison 2» La visite s'achèvera avec la première présentation de l'intégralité des planches originales, avec cinq fins différentes, du «Secret de l'Etrangleur» (2006), aux décors embrumés servis par un superbe noir et blanc dans le Paris des années 1950, d'après le polar de Pierre Siniac, «Monsieur Cauchemar». «L'adaptation, c'est extrêmement rassurant par rapport à un scénario original», relève l'auteur qui travaille sur le 2e tome de «Moi René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag II B» (Casterman), basé sur les carnets de son père, René, autrefois détenu en Allemagne. «Je suis allé sur place en Poméranie, j'ai beaucoup lu. Mon père donne plein de détails mais il reste des zones d'ombre. C'est pourquoi j'ai introduit dans l'histoire un gamin, moi, qui pose des questions». «J'ai fait 23 planches pour le moment. L'album devrait paraître dans un an. S'il le faut, j'en ferai un troisième». (Ouest France)

Publicité
Publicité
Commentaires
le vent nous portera
Publicité
Albums Photos
Archives
Publicité