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le vent nous portera
11 mars 2014

Instants critiques - Creil - 02 2014 -

instants critiques306

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Il s’agit "d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître", quand les mordus de cinéma écoutaient, le dimanche soir, Le masque et la plume, placée alors sous la direction de François-Régis Bastide. Le duo formé par Georges Charensol et Jean-Louis Bory captivait les auditeurs. Tout, ou presque, les opposait. L’amour et la culture du cinéma, qui fondaient l’estime réciproque, le respect et, peut-être, l’amitié, les réunissaient. François Morel le malicieux, justement par amitié envers deux comédiens proches formés chez les Deschiens, a eu l’heureuse idée de ressusciter ces échanges. Avec la grâce de ses deux interprètes, il relève l’humanité de ces duels à fleurets mouchetés et en fait un moment de théâtre. A travers Olivier Broche, on retrouve Bory, son léger chuintement, son air d’enfance, sa sensibilité écorchée, sa sincérité, son débit accéléré au fur et à mesure qu’il s’enflamme pour tel ou tel film… On se souvient moins de Charensol, le conservateur, plus distancié, auquel Olivier Saladin prête une classe évidente. Chacun était le faire-valoir de l’autre. On les retrouve dans une salle de projection, dans les années 60-70, quand rayonnaient Godard, Pasolini, Bergman… La mise en scène est joliment rythmée avec, en musique de fond, quelques refrains, des pas de danse… souvenirs de Bande à part, exécutés avec la pianiste Lucrèce Sassella. Leurs enthousiasmes, leurs différends, leurs énervements, leur intransigeance ("Je ne veux pas que le public y aille!") et la mauvaise foi aussi, parfois, sont passionnants. Heureux temps et très bon spectacle.(JDD)

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