Cold war kids - Robbers & cowards -

La Chronique de Mr Blue : Les membres de Cold War Kids n'ont pas froid aux yeux. Passons cette vaine tentative de réchauffer l'ambiance dans la froideur de ce mois d'avril et revenons à notre propos initial. Au delà du reflet historique dont ces enfants du rock tirent leur nom et qui n'a d'échos que les textes de leurs possibles idoles de leur jeunesse, les Cold War kids s'immiscent dans leur premier album, Robbers & Cowards, dans la cours du néo blues-rock à côté des White Stripes et autres Black keys. Comment alors ne pas tomber dans le registre de la facilité voire pire, de la comparaison avec ces groupes sus-cités et qui ont percé par l'intransigeance de leur choix musicaux ou la personnalité de leurs membres ? En ne rentrant pas exactement dans la case Blues, les CWK semblant plus touchés par la grâce des chants Gospel. Bien sûr les deux premiers titres, singles Rock en puissance , « Hang me up to dry » et son piano désaccordé et « We used to vacation » au couplet-refrain imparable, ne donnent pas l'impression de se rapprocher des cantiques entendus dans les églises anglo-américaines. Et pourtant en s'intéressant aux thèmes abordés, portant sur la quotidienneté des individus, entre la difficulté face à une addiction (We uded to vacation) ou aux affres de la vie (Hang me up to dry; Hospital Beds), Nathan Willett et sa voix modulant jusqu'à l'angélisme supplie (God, Make up your mind), converse (Tell Me in the morning) ou évoque (Passing the Hat) la spiritualité. « Saint John » pose les canons de ce néo-gospel que l'on retrouve sur tout l'album. Construit sur une base classique, soliste exalté, piano et choeur, ce titre développe des césures rythmiques et s'enrichit d'instruments singuliers, ici basse et batterie, se rapprochant de l'expression Blues. Serez vous émus par ces nouveaux messagers, certains le savent. Et vous ?