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le vent nous portera
31 mai 2015

The doors/the soft parade

soft_parade

 La Chronique de Mr Malo : Avis aux fanatiques, aux amoureux transis, aux midinettes dévorées par la passion et aux philosophes de la musique qui se demandent fermement si le Morrisonisme est un humaniste...Il est possible de trouver des failles dans un disque des Doors. Celles de « The Soft Parade » font d'ailleurs dans la parité car à chaque membre du groupe californien sa (petite) faillite personnelle. Densmore abuse du côté jazzy de son jeu, Manzarek perd en virtuosité, Krieger ne peut pas tout faire et ce bon vieux Jim est aussi concerné par la genèse du disque que votre serviteur par la philatélie. Mention spéciale pour Paul Rothchild et sa volonté farouche d'introduire des cuivres dans la musique d'une formation qui respire pourtant de plus en plus le blues-rock. Je vois à vos visages congestionnés et à vos incisives baveuses que faudrait tout de même pas déconner avec la production d'un des plus grands groupes de rock de tout l'univers. Certes, les faiblards « Do it » ou « Eazy ride » mis de côté, les faux-hippies de Venice Beach ont encore des illuminations tubesques comme « Touch me » ou des épopées incontestables à l'image de la dernière plage de la galette qui file son nom au bébé. « The Soft Parade » est une superbe anomalie dans la carrière des Doors, une transition douloureuse entre les politiciens de l'érotique qui ont bousculé les codes de l'acid-rock  et les ténors du blues-rock en devenir. La suite ? La suite si vous ne la connaissez pas se déploie sur deux années entre fiascos en live et livraisons studio dignes des plus grands. Deux années à peine pendant lesquelles Morrison crame ses dernières cartouches vitales à la poursuite d'un rêve de réalisation cinématographique qui n'aboutira jamais. La fin ? Elle ne viendra jamais, les mômes fument toujours leurs premiers pétards en écoutant « The end », les hommes et les femmes s'aiment et se séparent encore sur « Roadhouse blues », les vieux se régalent plus que jamais sur « Riders on the storm » en songeant que c'était peut-être mieux avant. Le Strip résonne encore des virées nocturnes du roi-lézard, les autres membres touchent des tonnes de royalties et la ville des anges n'a pas encore sombré dans le Pacifique. La fin ? Si vous la connaissez, faites-moi savoir.(1 disque 1 jour)

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