Mano Negra - Patchanka -

La Chronique de Miss Brown : La France, les années 80, le punk-rock, Mitterrand, les drogues, Trust, les radios libres, Paris. Les Hot Pants, Les Négresses Vertes... et en 1987 la Mano Negra :"De la musette avec des paroles apaches et l'esprit chorizo" dixit Manu Chao. Les musiciens, débauchés de toutes sortes de groupes de la scène rock alternative parisienne, se retrouvent autour du jeune Manu et son frère Tonio, fils d'espagnols et leur cousin Santi... Et une dizaine de musiciens commencent à mettre le feu à toutes les scènes traversées, choisies avec engagement et caractère : tournées des bars du 18ème, fête de l'Huma, concerts en banlieues de Paris, boycott des scènes anglo-saxonnes après la déception des premières parties d'Iggy Pop, voyage en cargo et escale dans les ports d'Amérique Latine avec la Cie Royal Deluxe, voyage en train en Colombie à bord de l'expreso de hielo... La Mano Negra et son bordel musical, ses samples délicieux, ses petits airs qui font danser, son rock enragé, et le tempo à 10 000 c'est le passage des années 80 à 90, 'Sidi H'Bibi' chantée en arabe censurée par les radios françaises au moment de la guerre du golfe, une culture alternative qui s'amplifie, la déliquescence du groupe et l'épingle tirée du jeu de Manu Chao qui remixe pendant quelques années encore les tubes, en solo ou avec Radio Bemba. De 1987 à 1994 le phénomène est allé très vite, comme leur musique, et l'on garde encore beaucoup de titres : l'inoubliable 'King Kong Five', 'Mala Vida', 'Salga La Luna', 'Pas Assez de Toi', 'Indios de Barcelona', 'Rock Island Line', 'King of the Bongo', 'Out of Time Man'... !!!