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le vent nous portera
1 octobre 2015

Foals - Holly fire -

foals_holy_fire_review_chronique_bring_your_jack_2013

Epaté, assommé. Le troisième album de Foals, chouchous actuels du rock anglais, est un disque au son monumental, truffé d'hymnes denses et funky destinés à un succès planétaire. Problème : la bienvenue subtilité de ces chansons plus aérées et envoûtantes qui firent tout le sel du réjouissant Total Live for­ever semble évaporée. Comme si le quintet d'Oxford, mené par le charismatique guitariste Yannis Philippakis, avait choisi de revisiter son premier essai encore brouillon avec le solide savoir-faire acquis depuis cinq ans. Car les recettes restent à peu près inchangées : un rock musclé au groove surpuissant, propulsé par une guitare sautillante au parfum africanisant (My number), ou par de gros riffs quasi métalliques que ne renierait pas Muse (Inhaler). Holy Fire ne laisse pas beaucoup d'espace pour respirer. On est même dérouté par la maîtrise qui se dégage d'un enregistrement prétendument gravé avec une volonté de spontanéité. On cherche en vain, au milieu du chant scandé et des refrains enflammés, un peu de cette imperfection, de cette fragilité que le groupe revendique. Elles n'arrivent qu'en bout de course (Stepson, Moon). A se demander si la machinerie huilée n'est pas juste essoufflée. Un doute affreux nous assaille : et si Foals, plus que l'héritier math rock du Talking Heads de Once in a lifetime, était le pendant moderne, cérébral et emphatique, de Level 42 ? — Hugo Cassavetti

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