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le vent nous portera
14 janvier 2016

Horses - Patti Smith -

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La Chronique de Miss Grey : « Jésus est mort pour les péchés de quelqu'un... mais pas les miens » Lorsque Patti Smith voit The Doors en concert, elle est certes fascinée par Jim Morrison, mais a surtout le sentiment prémonitoire qu'un jour elle monterait sur scène, déclamerait sa poésie qu'elle dissocie encore du chant et de la musique. Cette jeune fille timide de vingt ans écrit des poèmes, dessine, se régale de Genet, Rimbaud, Verlaine, Piaf, d'art, cumule les petits boulots. Il faut toute l'énergie de Robert Mapplethorpe, photographe et compagnon de route, pour la convaincre de lire sa poésie en public. Un succès. Patti se trouve, ajoute une guitare à ses prestations, celle de Lenny Kaye : « nous désirions ajouter une ligne de guitare qui pourrait représenter le désir éperdu d'être libre ». Puis un piano, puis une basse, puis une batterie... 1974, voici le Patti Smith Group. Horses sort en 1975, produit par John Cale, le violoniste du Velvet Underground, il obtient le prix Charles Cros. Il rend hommage à « ceux qui nous avaient pavé la voix », notamment Jimi Hendrix avec la chanson Land où l'imagerie des garçons sauvages se confond avec les étapes de sa mort ou encore à tous les artistes qu'elle affectionne que l'on retrouve dans Elégie. « La poésie serait toujours mon principe directeur ». La musique sert le texte, soutient un mot, accompagne la rythmique verbale, témoigne d'un sentiment, permet d'accompagner des improvisations en live. Tout un concept : la fusion de la poésie avec le rock and roll. Profondément rock, la mélodie flirte parfois avec le punk, le reggae, la guitare part en spirale psychédélique. Patti scande, martèle, susurre ses textes de sa voix douce et amère, envoutante, entêtante. Horses est devenu au fil des décennies le témoignage d'une époque flamboyante, du New-York d'Andy Warhol et de la Factory, du Velvet Underground, du Chelsea Hotel et de ses artistes maudits : Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison... un classique.

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