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le vent nous portera
11 septembre 2016

The Divine Comedy - Absent friends -

The_Divine_Comedy_-_Absent_Friends

Difficile de ne pas être enthousiaste pour ce neuvième album des Divine Comedy et son leader Neil Hannon, qui nous a habitué à des albums d’une grande richesse aussi bien lyrique que musicale. On ne peut rester insensible à la beauté et la subtilité de Promenade (1994) ou de Fin de Siècle (1998) qui ont séduit rapidement les critiques sans non plus permettre au groupe de rencontrer un succès commercial fulgurant. A vrai dire tout n’est pas si simple, Neil Hammon est un petit prodige plein d’esprit pas toujours évident à suivre et à déchiffrer. Comme le prouvera l’incompris Regeneration en 2001 qui ne fonctionna définitivement pas et qui reçu un accueil plutôt mitigé. Mais les temps on changé, les musiciens de Neil Hannon également. Le temps pour ce dernier de prendre un peu de recul, de se retrouver, et ainsi donner un nouvel élan à The Divine Comedy avec ce Absent Friends au combien attendu. Absent Friends, qui ouvre l’album, met fin à toutes les appréhensions qui pouvaient précéder l’écoute. Un morceau de grande classe avec une orchestration admirablement menée, qui donne d’entrée un sentiment de renouveau pour The Divine Comedy. Un vrai soulagement de bonheur après ces trois longues années où l’on pouvait craindre que Neil Hannon ait perdu cette faculté d’écrire des chansons intenses et saisissantes. La voix délicate de celui-ci se distingue parfaitement dans cette orchestration comme sur l’ensemble de l’album. Pour preuve Leaving Today, où cette voix prend toute son ampleur pour un vrai moment de grâce. Le ton est tragique, nous laissant un instant désemparé sur les déchirantes paroles "Goodbye sweet simple life, Goodbye". Mais on reprend rapidement nos esprit avec le titre suivant Come home Billy Bird. Accompagné de Lauren Laverne (ancienne membre de Kenickie), voici le 1er single extrait de Absent Friends. Une chanson « pop » très réussie, dont on se laisse facilement enivrer par le refrain où la voix de Lauren Laverne s’adapte parfaitement avec celle de Neil Hannon. Absent Friends est un album parfaitement équilibré, aux paroles toujours très soignées, sans jamais tomber dans l’excés. On y côtoie tantôt un côté sombre et mélancolique, comme sur les remarquables Our mutual friend - point culminant de l’album - ou encore Sticks and Stones (accompagné par Yann Tiersen) qui emploient une orchestration phénoménale tirant Absent Friends vers les sommets. D’un autre côté, des morceaux un peu plus dégagés, My imaginary Friend ou The happy Goth se distinguent par leur légèreté, avec cependant toujours une élégance déconcertante à l’image de ce disque. Seul bémol, les peut être un peu trop timides Freedom Road et The Wreck Of The Beautiful, qui même s'ils ne sont pas particulièrement mauvais, ne brillent pas par rapport à la beauté des autres titres. Rien de bien grâve en tout cas. Surtout avec le titre Charmed Life qui clôt superbement ce disque. Une surprenante ballade aux envolées de violons et de cymbals, à laquelle il est difficile de ne pas se laisser promener au son de cette partie de piano si subtile et apaisante. Absent Friends est un album enchanteur, qui touche d’une façon ou d’un autre avec ses titres poignants que ce soit au niveau des textes, du chant ou de l’orchestration. Le tout parfaitement délivré par Neil Hannon, qui signe ici un retour inespéré. Un personnage tout aussi attachant que sa musique, qui démontre une nouvelle fois toute l’étendue de son inspiration, que certains auront certainement à nouveau du mal à décrypter…

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