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le vent nous portera
28 janvier 2017

Queens of the Stone Age - Era Vulgaris -

queens of the stone age era vulgaris

Les traits tirés, Josh Homme nous accueille dans sa chambre du luxueux et légendaire Roosevelt Hotel. Le matin-même, à l’aube, le géant rouquin (1,93 mètre) leader de Queens Of The Stone Age a apporté la touche finale à son nouvel album, Era Vulgaris. Un disque très attendu de ce groupe révélé grâce à l’immense Songs for the Deaf (2002), consacré par le dantesque Lullabies to Paralyse (2005), et dont chaque album sonne comme un nouveau défi à relever. Grâce à ce côté chef de meute, juste et autoritaire, Josh Homme a réussi à faire de son groupe l’un des plus passionnants de la dernière décennie. Un groupe qui n’en fait qu’à sa tête, joue fort et bâtit, album après album, une œuvre puissante et foisonnante, capable de combler aussi bien les fans hardcore que le grand public. Du jamais vu depuis le crash prématuré de Nirvana. La comparaison s’arrête là, un fossé semblant séparer la fragilité christique de Cobain et l’hédonisme solide et assuré de Homme. Josh Homme a ce côté terrien que rien ne semble pouvoir déboulonner. Josh Homme a formé Queens Of The Stone Age sur les cendres de Kyuss, son légendaire ancien groupe, tête de proue du stoner-rock (“rock défoncé”). Ce sous-genre metal, puissant et répétitif, calibré pour les scorpions et les coyotes du désert de Palm Springs, puise ses racines dans le rock psychédélique et acide de la fin des années 60 et ses évolutions metal et hard-rock des années 70. Le nom fait à la fois référence aux hautes doses absorbées par les membres du mouvement et au caractère hypnotique de la musique. Plus dark et compact, Era Vulgaris se pose aujourd’hui en digne successeur de Lullabies to Paralyse. Pour l’enregistrer, Homme s’est enfermé pendant onze mois avec Chris Gross, producteur légendaire du desert rock, et l’ingénieur du son Alain Johannes. Côté guests-stars, on compte Julian Casablancas, Trent Reznor (pour un titre finalement pas sur l’album) ou Mark Lanegan des Screaming Trees. Décontenancé à la première écoute par l’apparente simplicité du disque, on se laisse vite conquérir par sa puissance monstrueuse, presque inhumaine. A l’image de Sick, Sick, Sick, premier single outrancier, monté sur un riff découpé à la tronçonneuse, cet Era Vulgaris est un disque menaçant et musculeux. Les guitares rugissent, les riffs s’emboîtent à toute vitesse, renfermant des breaks pop totalement inattendus et virtuoses (Battery Acid). Seules Suture up Your Future, très Led Zep, ou Make It Wit Chu donnent une touche plus pop au disque. Cette dernière était initialement chantée par PJ Harvey et figurait sur les Desert Sessions, ces albums-rencontres géniaux où Homme convie musiciens et amis. “Ce que j’aimerais vraiment, maintenant, c’est faire une session avec toutes mes copines : PJ Harvey, Brody Dale, Samantha Maloney…” Un vrai casting de reines.(les inrock)

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