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le vent nous portera
8 février 2017

Get well soon - Love -

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D'un son énergique ponctué de langueurs surannées, la pop épicée du chanteur-compositeur allemand Konstantin Gropper ravive avec brio les couleurs de l'amour. Konstantin Gropper ne sera jamais une star. A 33 ans, c'est sans doute un peu tard. Cela n'empêche en rien Love, son quatrième album sous l'alias Get Well Soon, de mériter les éloges qu'on réserve aux grands de la pop. Mais l'onde musicale qui électrise les onze titres est vouée à briller seule, son concepteur préférant l'ombre à l'apparence. Qu'importe, il a tous les autres dons. Fils d'un professeur de musique, Gropper a grandi à Biberach an der Riß, un bourg du sud de l'Allemagne. A 6 ans, il joue du violoncelle. A 14, il monte son premier groupe grunge. Puis il étudie la philo et la littérature, se branche sur l'électro et se replie à Berlin dans un home studio. En 2008, un album intitulé Rest now, weary head ! You will get well soon annonce à la fois un nom de code (get well soon, « bon rétablissement ») et une ambition. Même encore orchestré avec mesure, ce coup d'essai déploie crânement son intention d'éclater le format pop en y mêlant des ingrédients classiques, électro ou folk. Avec deux atouts décisifs : un sens mélodique imparable et une belle voix grave, faussement détachée, à la Leonard Cohen ou à la Stuart Staples, des Tindersticks. Multi-instrumentiste et chanteur, Konstantin Gropper mûrit entièrement ses morceaux dans sa tête, ils en sortent tout « habillés », avec trompettes et violons, grand piano et choeurs... Au moment d'enregistrer, les autres musiciens ne font qu'exécuter une partition écrite dans ses moindres détails. Pourtant, le groupe Get Well Soon existe bien, et sur scène on est frappé par la puissance collective qu'il dégage. Au milieu de sa troupe, Gropper en est la pointe et la base, le chef d'orchestre. Cette veine « opéra intime », il l'a creusée, enrichie. Vexations en 2010 et The Scarlet Beast O' seven heads, deux ans après, font l'effet d'un crescendo. Le dernier cité prouvant la passion du jeune maestro pour les musiques de film, de Bernard Herrmann à Ennio Morricone. Ce qui a tout naturellement conduit Gropper à prêter son talent à des BO (Rendez-vous à Palerme, de Wim Wenders, et la série française Xanadu).

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