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le vent nous portera
3 septembre 2017

Colorama - Chalon sur Saone - Musée Niepce - 07 2017 -

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les jeunes y sont dociles, propres et sans interrogations… Les scènes de surprise party et de discothèques sont édifiantes ! Dans Colorama, la contre-culture américaine n’existe pas…  Il n’a pas de place pour Kerouac, Ginsberg ou  Burroughs pas plus que pour Parker, Coltrane, Hendrix ou les Doors ! Mais on n’oublie pas la TV, le Ed Sulivan Show, les aventure de Ozzie et Harriet  Nelson et autres sitcom… et bien entendu les films de Walt Disney et les parcs d’attractions ! Les guerres de Corée et du Vietnam, la baie des cochons n’existent pas…  mais on salue le programme Lunar Orbiter de la Nasa. Par leur composition, ces images rappellent les grands tableaux d’histoire du XVIIème siècle, ces grandes machines de propagande au service du pouvoir politique et de l’église, mais elle mettent en scène des personnages à l’image de ces banlieusards à qui l’on veut vendre à crédit un monde idéal…  qu’ils pourront photographier en couleur ! Ces grands panoramas font écho aux images de la propagande soviétique ou chinoise… Si les Colorama racontent, en 565 épisodes, l’histoire d’une famille idéale, celle-ci reste avant tout une famille WASP (White Anglo-Saxon Protestant). Ils sollicitent l’adhésion du banlieusard qui traverse le hall de gare à une certaine image de l’Amérique, celle de l’American way of life, du rêve américain et de la nation. Ils produisent un discours clairement patriote et conservateur… Tout est lisse, pur, sans contradictions, ni contestation… Jamais, on n’y perçoit le moindre écho du mouvement des droits civiques. Il faut attendre le milieu des années 60 pour apercevoir les premiers noirs dans ces images ! Dans la photographie de Normann Kerr, Sterling Gardens, Tuxedo, New York, 1969, qui sert à la communication de l’exposition, un parterre de tulipes reste indispensable pour séparer les deux couples…

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