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le vent nous portera
19 décembre 2021

Steve Hackett - Genesis revisited - live at the Royal Albert Hall -

steve hackett

Fans de Genesis, je pense que vous pouvez vous pencher sans trop de soucis sur cet album-ci. Parce que, bien qu'étant officiellement un album de Steve Hackett, c'est vraiment, par bien des aspects, presque un album de ce fameux groupe de rock progressif, dont Steve Hackett fut, entre 1971 et 1977, le guitariste. Ce dernier a commencé sa carrière solo en 1975 avec Voyage Of The Acolyte, un très bon album sur lequel jouent deux autres membres du groupe (Mike Rutherford et Phil Collins), le seul de ses albums à être sorti alors qu'il était encore membre du groupe. Groupe qu'il quittera suite à des divergences artistiques, il n'aimait pas trop la forme que prenait la musique du groupe après Wind And Wuthering (1977), et effectivement, Genesis passera progressivement (ce qui, pour un groupe de rock progressif, tombe assez bien) à un rock de plus en plus pop, de moins en moins progressif. Il va mener une carrière solo globalement intéressante (Spectral Mornings, en 1979, est remarquable), j'avais d'ailleurs proposé ici, il y à plusieurs mois, deux de ses albums parmi les plus récents : le plutôt sombre et correct (mais pas extraordinaire non plus) Darktown de 1999 et le plus réussi Beyond The Shrouded Horizon de 2011. En 1996, Hackett a sorti Genesis Revisited, un album studio entièrement constitué de reprises de morceaux de Genesis datant de la période où Hackett en fit partie (on y trouvait aussi deux nouveaux morceaux, et un morceau inédit de l'époque de Selling England By The Pound, album de Genesis de 1974). Cet album fut suivi en 2012 d'un Genesis Revisited II, double album studio également constitué de reprises de morceaux de Genesis de 1971/1977, mais aussi de quelques morceaux de Hackett en solo. En 2013 sortira un live à l'Hammersmith Apollo de Londres, et un an plus tard, en 2014, un autre live, celui-ci, est sorti : Genesis Revisited : Live At The Royal Albert Hall. Double CD + DVD du concert, qualité audio exceptionnelle (pour le DVD aussi). 135 minutes de musique, 18 titres en tout, tous, sans aucune exception, sont donc des morceaux de Genesis de la grande époque. Hackett est le seul membre de Genesis sur scène, je le précise, mais à entendre le live, hormis la présence d'un saxophone (joué par Rob Townsend) qui pourra sembler étonnant, on a vraiment l'impression d'écouter un live de son ancien groupe. Parce que le chanteur, Nad Sylvan, imite assez bien les timbres de voix de Gabriel ou Collins. C'est presque un tribute-band que l'on entend ici (Genesis en a un, au moins : The Musical Box, et peut-être d'autres). La setlist tape dans tous les albums de 1971 à 1977 et ne néglige aucun classique ou presque. Tout s'ouvre parfaitement sur Dance On A Volcano et Dancing With The Moonlit Knight, deux magnifiques envolées, et s'achève parfaitement sur Watcher Of The Skies et Los Endos. Comme je l'ai dit, tous les classiques (ou presque : pas de The Cinema Show et The Lamb Lies Down On Broadway) sont là, on a même Supper's Ready, long de 26 minutes magistrales. The Lamb Lies Down On Broadway est assez bien représenté avec Fly On A Windshield, Broadway Melody Of 1974 et Carpet Crawlers. The Musical Box, The Fountain Of Salmacis, Firth Of Fifth (la totalité du morceau, et non pas, comme c'était le cas, souvent, avec Genesis à partir de 1976, uniquement le solo), Ripples, même l'enchaînement qui mettait fin à Wind And Wuthering, "Unquiet Slumbers For The Sleepers.../...In That Quiet Earth"/Afterglow, tout est là, tout du long de ce double live vraiment magnifique. Si vous aimez Genesis, le Genesis de l'époque Gabriel et la première partie de la période Collins, alors nul doute que vous apprécierez grandement ce Genesis Revisited : Live At The Royal Albert Hall de 2014 (capté le 24 octobre 2013). On regrettera l'absence de quelques morceaux comme Inside And Out, Blood On The Rooftops, Eleventh Earl Of Mar, tous cosignés Hackett, mais bon, tant pis. Rockfever-

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